Présent naturellement dans le derme de la peau (la couche située juste sous l'épiderme), l'acide hyaluronique est un protéoglycane hydrophile (grosse molécule qui a beaucoup d'affinité avec les molécules d'eau). A l'état brut et non hydraté, il se présente sous la forme d'une poudre blanche et devient un gel translucide au contact de l'eau. On dit que l'acide hyaluronique peut capter jusqu'à mille fois son poids en eau.

En se liant aux molécules d'eau qui l'entourent, l'acide hyaluronique gonfle, gagne en volume et permet ainsi à la peau d'être plus lisse, plus rebondie et mieux hydratée. Ce mécanisme naturel en jeu au niveau du derme de la peau, est "mimé" par la cosmétique et les injections esthétiques. Lorsque l'on pratique des injections, le médecins va venir combler des rides en injectant de l'acide hyaluronique directement dans votre derme. Lorsque l'on utilise des produits cosmétiques à base d'acide hyaluronique, le mécanisme d'action est le même mais tout se fait au niveau de l'épiderme, plus en surface de la peau. Les effets sont donc beaucoup moins visibles mais l'hydratation et le rebond sont au rendez-vous.

Comme pour tout type d'injections, des petits bleus ou hématomes peuvent apparaître au niveau des points d'injection. Parfois, des gonflements transitoires peuvent également se manifester. Dans d'autres cas, des petites boules indurées (exceptionnelles) peuvent également apparaître. Toutefois, ces réactions ne sont pas systématique, l'injection d'acide hyaluronique est une technique qui, lorsqu'elle est bien pratiquée, ne présente pas de risque majeur ; d'autant plus que le produit injecté est biodégradable et non allergisant.

Tout se complique si vous faites appel aux mauvais professionnels comme ceux que l'on peut retrouver sur les réseaux sociaux. En cas d'injection d'acide hyaluronique au "mauvais endroit", les conséquences peuvent en effet être très graves : artère bouchée au niveau de l'irrigation occulaire, du cerveau (c'est alors un AVC), ou encore au niveau de microvaisseaux conduisant à des nécroses tissulaires. De plus, ces "injecteurs clandestins" des réseaux sociaux n'ont pas accès à la même qualité d'acide hyaluronique que les médecins. En effet, en France, seuls les médecins peuvent se procurer de l'acide hyaluronique, enregistré comme un médicament.